Maria-Luisa reçoit en seconde partie d'émission Mathilde de Télossie, autrice d'un premier ouvrage "Evanouie" qui cherche un éditeur !

Évanouie se sentait le cœur comme un ballon, aussi léger, aussi vide.
Il avait donc fallu qu’elle se lasse suffisamment, pour qu’on se lasse de la retenir. Qu’elle soit suffisamment sage et silencieuse, pour qu’on se lasse de la forcer à être. Tout était identique et un jour, sans comprendre, ça changeait. Ça avait été simple, finalement.
Il lui avait suffi d’attendre que le jour devienne un autre jour, de passer le temps en le regardant passer, et se voir ne rien faire. Suivre le courant, laisser doucement l’eau pourrir les cordes, jusqu’à ce qu’elles se détachent, attendre que les souvenirs sombrent, être portée, encore et toujours, sans résistance, puis percevoir un delta, et au loin, la mer, immense et sans limites. Maman n’allait pas en revenir quand elle allait lui raconter tout ça.

                                                                   (Extrait, Chapitre XVIII, Attrape-rêve)

 Vous pouvez la contacter à mdetelossie@gmail.com