Monique Escorne, née en 1950, passe son enfance à Thizy dans une famille d’entrepreneur, de tisseur de tissu éponge et de confection .

Cette famille donne une éducation catholique à ses enfants (3 garçons et Monique ), les garçons entreront au petit séminaire .

Monique, titulaire du Baccalauréat, passe, en 1969 ,des vacances en caravane sur le Bassin d’Arcachon. Là, elle rencontre Loulou, ils décident alors de « faire de chaque jour, toute une éternité d’amour »comme dit le poète.

Monique est mineure, Loulou n’est pas encore divorcé, leur liaison est secrète. Monique fait ses études dans une Ecole privée de jardinière d’enfants et, enfin majeure, en 71, elle retrouve Loulou à Bordeaux … presque 50 ans de vie commune seront marqués par l’arrivée de Nicolas puis de Marie..

Monique, débute alors une carrière d’institutrice dans des écoles maternelles catholiques de Bordeaux et sa banlieue où règnent confiance et ouverture aux autres. Elle milite à la CFDT au plus près du terrain .

Loulou entré en apprentissage à 14 ans, est embauché à 17 ans à la SFERMA (Sogerma), consciencieux, méthodique, il aime son travail. Mais, partisan de l’autogestion, il se rebelle contre les hiérarchies, les injustices et les compromissions. Des discriminations salariales et de carrière seront le prix à payer pour son engagement dans les actions de grève et auprès des camarades de la Gauche prolétarienne

De 76 à 82 il anime une section CFDT puis en 92 adhère à la CGT .

Loulou, le sportif , l’haltérophile, l’animateur du sport populaire avec la FSGT mène pendant 23 ans , un combat majeur contre le cancer. Il vient de le perdre, laissant ceux qui l’aimaient dans la tristesse.

Un combat gagné, par contre, fut le recours aux prud’hommes avec 8 camarades contre les discriminations en entreprise. Attentes, délais…alors » les femmes de » .. Monique en tête ,entrent en lutte. Le collectif met en avant sur les marchés et les places publiques le conflit des « discriminés »… tracts, banderoles, porte -voix…. 15 oct 2004, un gros chèque de EADS est remis à ces militants à la maison des avocats .

Monique est aujourd’hui aux côtés des lanceuses d’alerte qui se mobilisent en Médoc contre les dangers des pesticides (épandages, résidus dans les vins, dans les maisons etc)

La mise en cause du label HVE (haute valeur environnementale ) a fait l’objet d’un jugement rendu à Libourne que les collectifs, dont Info Médoc Pesticides, considèrent comme inique. Comment ces militants peuvent - ils payer 125.000 euros ? Une participation citoyenne par l’intermédiaire du site GOFUNDME s’efforce de rassembler les fonds à verser pour pouvoir faire appel. Dur dur pour ces militants de bonne foi de continuer à lutter contre le puissant CIVB.

Nous vous souhaitons une bonne écoute

Evelyne Brouzeng et JC Masson